L’impact positif des litières végétales sur l’environnement

litière végétale

Inconditionnels des chats, nous voulons ce qu’il y a de mieux pour nos félins d’intérieur. Et si ce vœu pouvait coïncider aussi avec ce qu’il y a de mieux pour la planète ? Inutile de se leurrer, posséder un chat a un impact assez lourd sur notre empreinte carbone. Pour autant, il n’y a pas là matière à culpabiliser ! D’abord, parce qu’il est tout à fait possible de limiter cet impact et nous allons vous expliquer comment à travers l’exemple concret de la litière végétale. Ensuite, parce que la présence d’un animal au sein de votre foyer apporte des bienfaits trop précieux pour y renoncer.

Il est prouvé que les personnes vivant avec un chien ou un chat sont moins sujettes au stress, aux maladies cardio-vasculaires et à la dépression que la moyenne des gens. D’ailleurs, les Français ne s’y trompent pas : un foyer sur deux possède au moins un animal de compagnie d’après la dernière enquête FACCO/KANTAR TNS et le chat devance le chien dans le classement des animaux plébiscités dans l’hexagone.

Les différents types de litière

Dans la nature, les chats aiment faire leurs besoins à l’ombre d’un buisson, dans une terre bien meuble. La litière est un substitut qui permet aux chats de rester propres même lorsqu’ils sont enfermés à l’intérieur. On distingue habituellement les litières en fonction de leurs caractéristiques pratiques. Ainsi, la litière agglomérante permet l’évacuation quotidienne de l’urine sous la forme de boules compactes.

À l’inverse, la litière non-agglomérante doit être très régulièrement renouvelée dans sa totalité. Autre caractéristique souvent citée, la capacité de la litière à absorber les odeurs. Mais lorsque l’on s’intéresse à l’impact écologique de la litière pour chat, c’est surtout en fonction de la matière dont elle est constituée que l’on va faire son choix.

On peut donc séparer les litières en deux grands groupes : les litières végétales, fabriquées à partir de matières végétales et les litières minérales, à base d’argile ou de silice. Les litières végétales sont biodégradables et compostables. Leur fabrication est vertueuse et leur usage est sain. Les litières minérales sont problématiques à toutes les étapes de leur vie : fabrication, usage et élimination. Litière végétale et litière minérale s’opposent donc radicalement.

La litière minérale, polluante et dangereuse ?

A priori, son nom nous ferait plutôt penser à un produit naturel. D’aspect, la litière minérale ressemble à un amas de minuscules cailloux. Mais, outre le fait qu’elle risquerait d’inciter votre chat à confondre l’allée en gravier de vos voisins avec son bac à déjections, la litière minérale est loin d’être une amie de la nature. Sa production consomme des ressources non renouvelables, puisqu’elle est constituée principalement d’argile extraite de carrières. Lors de sa fabrication, le dégagement de poussière occasionné est dangereux pour l’environnement mais aussi pour la santé des ouvriers.

Une fois souillée, il est quasiment impossible de s’en débarrasser autrement qu’en la portant aux ordures ménagères. Or son incinération pose également problème. Le dégagement de poussières et les cendres obtenues sont source de pollution, aggravée par l’ajout de substances parfumées ou anti-odeur. Enfin, si la protection de la nature n’est pas votre priorité, sachez tout de même que l’exposition répétée à ces poussières extrêmement fines et irritantes pourrait occasionner ou aggraver des maladies respiratoires chez votre animal. Il suffit d’observer votre chat lorsqu’il gratte énergiquement après avoir fait ses besoins pour comprendre que le problème est loin d’être anodin.

Attention, la personne qui nettoie le bac à litière est également concernée par ce risque ! Une étude menée par le laboratoire du centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc de Lyon met ainsi en évidence la responsabilité de la litière minérale dans l’aggravation des symptômes d’une patiente souffrant de sarcoïdose. En cause, la présence de PM10, des particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, particulièrement nocives.

La litière de silice, une allure trompeuse

Légère, translucide et agréable à manier, la litière de silice peut semble à première vue un produit plutôt sain. En réalité, cette impression est trompeuse : les poussières de silice sont réputées aggraver et provoquer des pathologies inflammatoires pulmonaires. Au niveau écologique, le bilan de la litière de silice n’est pas brillant non plus. C’est un produit issu de l’industrie chimique, qui nécessite des énergies fossiles lors sa fabrication. Une fois souillée, la litière de silice devient un déchet ultime : ni compostable, ni biodégradable, elle doit être incinérée.

La litière végétale, une alternative saine ?

La litière végétale est produite à partir de sciures et copeaux de bois, de fibres de paille ou de maïs. Sa production permet la valorisation d’une matière première inutilisable autrement, comme par exemple la rafle de maïs, partie centrale de l’épi de maïs qui est impropre à la consommation. De même, les litières utilisant le bois comme matière première offrent un débouché aux copeaux issus de l’industrie du bois. Aucun arbre n’est donc abattu pour le simple confort de votre animal ! Utiliser de la matière végétale pour la réalisation des litières s’impose donc comme une évidence.

Reste à comprendre pourquoi ce type de litière ne s’est pas encore totalement imposé dans les foyers français. La raison tient au fait que les premières litières végétales proposées au grand public présentaient quelques inconvénients, éliminés depuis. L’essor des litières végétales a commencé lorsque les fabricants ont innové en proposant des produits très absorbants, agglomérants, que l’on peut évacuer dans les toilettes et qui ne collent pas aux pattes de l’animal.

Composter ou jeter ?

La litière végétale est pleine de bienfaits pour l’environnement et bien meilleure que la litière en silice. Si vous souhaitez en commander pour votre animal de compagnie, de nombreux sites vous proposent des guides sur le sujet, comme monde-des-chats.fr.

Composter, c’est vraiment écologique

Si vous posséder un jardin, composter la litière de votre chat est la solution la plus écologique qui s’offre à vous. Certaines précautions méritent cependant d’être rappelées, les chats pouvant être vecteur de la toxoplasmose. On évitera donc de mettre leurs excréments dans le compost destiné au jardin potager. Idéalement, réalisez deux types de compost, un qui fertilisera vos légumes sans danger et l’autre, enrichi spécialement par votre animal de compagnie et sa litière, qui nourrira vos fleurs, rosiers et autres plantes d’ornement.

Jeter, c’est très pratique

Si vous ne possédez pas de jardin ou que, plus simplement, vous êtes à la recherche d’une solution qui simplifie votre quotidien, la litière végétale agglomérante que l’on peut jeter dans les toilettes est faite pour vous. Le principe est simple : votre paquet de litière coûte plus cher à l’achat qu’une litière classique, mais il vous durera très longtemps.

En effet, vous n’aurez plus besoin de remplacer aussi souvent la totalité de la litière puisqu’il vous sera aisé d’enlever toute matière souillée. Vous jetterez dans la cuvette des WC les boules compactes formées par l’urine de votre chat ainsi que ses excréments, avant de tirer la chasse sans autre forme de procès. Aucune inquiétude à avoir : cette pratique n’a pas plus d’incidence pour le fonctionnement de vos toilettes ou de votre fosse septique que l’usage du papier toilette. Vous y gagnez clairement en confort : plus besoin de déplacer des déjections malodorantes dans des sacs poubelles.

Cette facilité vous incite à débarrasser très souvent le bac des salissures, ce qui est plus hygiénique et limite la formation d’odeurs. Pensez à installer la caisse du chat juste à côté de vos toilettes, ce sera encore plus pratique !

Comment habituer votre chat à sa litière végétale ?

Si vous venez d’adopter un chaton et que vous choisissez pour lui une litière végétale, il s’habituera vite à faire ses besoins à l’endroit désiré. Très confortable pour lui, la litière végétale deviendra vite sa litière de prédilection. En revanche, vous rencontrerez peut-être quelques résistances chez un chat plus âgé, surtout s’il est réfractaire au changement. Rien n’est perdu pour autant.

Tout d’abord, choisissez avec soin une litière végétale de bonne qualité, en évitant dans un premier temps les granulés dont la texture est vraiment très différente de la litière minérale. Ensuite, commencez par mélanger à sa litière minérale quelques poignées de litière végétale. La semaine suivante, versez davantage de litière végétale et mélangez bien. Petit à petit, inversez les proportions jusqu’à ce que la litière végétale devienne majoritaire dans le bac de votre chat. Une méthode qui requiert du temps et de la patience mais qui a fait ses preuves !

Pour conclure sur la litière végétale

Finalement, le choix le plus écologique en matière de litière est également celui qui présente le moins de risques tout en offrant une meilleure praticité. Cela suffira-t-il à inciter les Français à modifier leurs habitudes ?

Certes, changer de litière ne suffira peut-être pas à changer le monde, mais adopter la litière végétale donne l’assurance d’agir sur trois points essentiels, la protection de la nature, la santé humaine et le bien-être animal. Un choix anodin en apparence qui finalement s’avère crucial. Alors, laissez-vous convaincre : pour devenir un véritable ami des animaux et protecteur de la nature, il n’y a qu’un pas à franchir !

Un Jour Sans Viande